Discours de la consule générale Heidi Bootle à l'occasion d'ANZAC Day 2012 – Place Bir Hakeim, Noumea
Il y a un mois à peine, Son Excellence Mme Quentin Bryce, Gouverneure d’Australie, déposait ici une gerbe à la mémoire des soldats calédoniens morts au combat.
Elle reconnaissait ainsi la fraternité d’armes qui unit l’Australie et la France depuis bientôt un siècle.
Aujourd’hui, l’Australie et la Nouvelle-Zélande honorent leurs morts dont beaucoup sont tombés en terre de France, notamment pendant la Grande Guerre.
Fromelles, Bullecourt, Le Hamel, Villers-Bretonneux, génération après génération, les Australiens et les Néo-Zélandais se sont familiarisés avec ces noms de petits villages français associés à de terribles batailles et porteurs pour nous de terribles souvenirs.
Si les rescapés de la Grande Guerre se sont éteints depuis longtemps, il reste encore de rares témoins de la seconde guerre mondiale.
Mais nous avons perdu il y a quelques mois une grande figure australienne, Nancy Wake.
La souris blanche, comme l’avait surnommé les Allemands, était une femme exceptionnelle à laquelle je voudrais rendre hommage brièvement.
Née en Nouvelle-Zélande, élevée en Australie, elle a rejoint la résistance française dès 1940 et a sauvé par son courage et sa ténacité des centaines de vies.
Elle me semble symboliser à merveille l’esprit ANZAC qui souffle aujourd’hui Place Bir Hakeim et qui nous unit dans un même devoir de mémoire.
Permettez-moi enfin de remercier à mon tour les forces armées de la Nouvelle-Calédonie pour leur soutien à l’organisation des cérémonies ANZAC, à Nouméa comme à Bourail.
Pour conclure, nous voudrions vous lire un poème fortement lié à l’ANZAC Day dans le cœur des Néo-Zélandais et des Australiens. Ces vers ont été écrits par le poète britannique Laurence Binyon en 1914, et font partie d’une œuvre qui s’appelle « For the fallen », « Pour ceux qui sont tombés » :
Ils ne vieilliront pas, comme nous qui avons survécu
L’âge ne pèsera pas sur eux, les années ne les condamneront pas
Au coucher du soleil et à l’aurore
Nous nous souviendrons d’eux.